Dans la vie, il suffit parfois de se trouver au bon endroit au bon moment.

Sébastien est jeune reporter. Pour l’instant, il est au Baloutchistan et n’a plus un rond en poche. Personne n’achète ses photos, le Baloutchistan tout le monde s’en fout ! Mais aujourd’hui, on aura besoin d’un photographe pour l’interview d’un seigneur de guerre local qui coordonne ses missions depuis une grotte ! Batman ? Non, Oussama Ben Laden... Clic-clac ! La photo prise avant l’attaque des Twin Towers va faire le tour du monde et bouleverser sa vie.

Face à Sébastien, une jeune femme. Appelez-la « Sans Nom ». Elle, son truc c’est le dessin, elle veut faire une fresque, comme Michel-Ange !
Son père dit qu’elle va devenir une grande artiste. Mais la barbarie est en marche. La police secrète lui arrache son père et sa maison. Alors, « Sans Nom » entre en résistance et fait sa révolution. Plic, ploc, splash, elle peint des slogans, elle tague les murs et découvre le pouvoir de l’Art. Pour la police de Bachar El Assad, les femmes ne sont pas une menace. Grave erreur !

Voici le parcours en parallèle de deux résistants. Deux jeunes adultes déterminés qui se dressent de toutes leurs forces contre les tyrannies, jusqu’au moment où leurs vies, inévitablement, se croisent.

Une écriture dense.

Sous la direction de Jasmina Douieb, metteuse en scène engagée, sensible et talentueuse, deux acteurs nous rappellent que pour contrer la haine mortifère, les jeunes répondent par la force vitale de leur colère légitime. Une bombe !