« Comprendre devrait se faire avant la loi. Comprendre suppose qu’on informe, qu’on débatte... pour admettre d’autres modes de pensées, d’autres comportements, les accepter... ensemble... »

Dans un appartement vide dont elle a les clés, une femme blanche découvre une jeune femme noire, qui semble squatter.

Adama est la fille de Nura, jadis femme de ménage. Nura a été condamnée en Belgique pour avoir pratiqué l’excision.

Porteuse du projet, Babetida Sadjo a confié à Pietro Pizzuti le soin d’écrire le texte. Pièce sensible et délicate pour un sujet sensible et délicat, qui évoque la tradition, la loi, les rites, les cultures, les peurs... Au cœur de la pièce, c’est l’excision. Mais c’est aussi le corps des femmes, la sensualité, le mystère, la jouissance, l’érotisme, le plaisir...

« Est-ce qu’un homme peut comprendre ça ? Est-ce qu’un homme peut écrire ça avec pertinence ? Aujourd’hui en lisant les mots de Pietro, je me dis que oui.

Il me reste à mettre en corps les mots que l’auteur a tracés.

Il me reste à mettre en mots deux corps de femmes, une belge et une africaine. Mystère et sensualité. » Guy Theunissen, metteur en scène