Juin 1934. Au lendemain de la Nuit des Longs Couteaux, la Gestapo débarque chez deux jeunes homosexuels insouciants. Va s’ensuivre une traque sans merci, la peur, la fuite, les caches et finalement le camp de Dachau. L’épuisement, la torture et la destruction des individus.
Pourtant, dans tout cet enfer, un amour va soulever des montagnes de courage et de résistance insoupçonnée pour contrer l’arbitraire et la barbarie. Et, dans un ultime défi, prouver qu’aucune dictature, jamais, ne viendra à bout de notre part d’humanité.

L’écriture de Martin Sherman n’est pas sans rappeler celle de Samuel Beckett. Pas de belles envolées lyriques, mais une langue concise, précise, minimaliste qui tente d’aller à l’essentiel et dans laquelle s’engouffrent des silences lourds de sens. La période nazie a toujours beaucoup compté pour moi, dit Martin Sherman. Sans doute parce que je suis juif. Pour moi, « Bent » est autant une pièce homosexuelle que juive. Étant juif et homosexuel, je considérais donc essentiel d’écrire une pièce qui témoignerait des tortures supportées par ces deux minorités.

Créé par une troupe de théâtre amateur, nous avons eu un vrai coup de cœur pour ce spectacle qui a depuis remporté plusieurs prix au Trophée Royal 2017 de la FNCD (Meilleur spectacle, Prix du Public, …). Il montre que le théâtre est avant tout une question de passion.