Ce n’est pas un conte de fée(s), c’est un conte d’humain(s), d’hommes et de femmes, comme vous et moi, qui pour des raisons humaines, d’hommes et de femmes, comme vous et moi, se sentent mal dans leur peau et voudraient en sortir. Lukas Bärfuss n’aime pas les fées, les ogres et les sorcières, il préfère ses contemporains, il est plus facile d’en faire des personnages de théâtre et en plus, c’est bien plus drôle.

Il y a Dora, jeune et belle fille en état de semi-légume, sa mère, son père absent, un médecin responsable, un marchand de légumes. On y parle de couple, d’enfant, d’amour - ou plus exactement de sexe - mais aussi de profit, d’indifférence, d’exploitation en tous genres et d’irresponsabilité des représentants d’un monde « adulte et libéré » à l’égard de « l’autre » : l’enfant, le différent, l’a-normal.