Par nos combats et nos rêves « pour un monde meilleur », aussi petits soient-ils, nous sommes tous des enfants de Don Quichotte.
N’est-ce pas ?
Don Quichotte, bravache comme il se doit, repart toujours au combat. Parce qu’il est plus tentant de combattre que de pleurer sur la misère du monde. Parce qu’il n’y a que l’espoir qui fasse avancer.
N’est-ce pas ?
Mais cette fois-ci notre héros doute. Il s’était fait chevalier pour transformer la société, mais il s’interroge, car dans cette histoire-ci, il se remet en question.
 
Après un sombre et magnifique The Elephant Man, Anne Sylvain reprend la plume et part à la recherche d’un fils de Don Quichotte solaire et perplexe. Elle revisite des romans de Cervantes, et nous trimbale dans une randonnée épique, empreinte d’énergie et de drôlerie pertinente.
 
Bien sûr, les grands exploits seront au rendez-vous. Bien sûr, la maladresse, la clairvoyance et le burlesque des deux compères seront aussi au rendez-vous. Philippe Résimont (Don Quichotte) et Othmane Moumen (Sancho) s’y attèleront avec panache et enthousiasme. Et à ceux qui diront à Don Quichotte qu’il est ridicule et inutile, à ceux-là, Don Quichotte répondra qu’ils n’y connaissent rien. Et notre héros remontera sur sa Rossinante, et se choisira un nouveau combat. Car Don Quichotte doit combattre à l’infini, interrogeant par-là nos quêtes infinies de justice et d’espoir d’un monde meilleur. Seul l’espoir fait avancer.