Le metteur en scène Thomas Novachek termine bredouille, et désespéré, sa journée d’auditions pour la Vénus. Quand survient Vanda dans l’embrasure d’une porte : « Toc, toc, j’arrive trop tard ? ». Elle est délurée, vulgaire, écervelée. Elle se présente : « Je suis la Vénus »... Qui est cette cinglée qui prétend être la déesse de l’amour en personne ? Il ne veut pas l’entendre, elle ne veut plus s’en aller, alors pour écourter, il finit par lui donner la réplique. Et la maudite Aphrodite se métamorphose. L’audition se poursuit dans un échange de jouissances intellectuelles et charnelles, une partie de cache-cache jubilatoire. Bientôt, Thomas ne saura plus s’il est dans la vraie vie ou bien dans celle de Vanda qui le subjugue et l’envoûte.
Formidable pièce à suspense, qui brouille les pistes dans un jeu de miroirs. Huis-clos peuplé de fantasmes, jeux de manipulations, soumissions-dominations, travestissements, jeux de pouvoirs… C’est drôle, intelligent, burlesque, audacieux, érotique.
« Le seigneur tout puissant l’a châtié, il l’a livré aux mains d’une femme… ». À l’heure qu’il est, on n’a pas fini d’en parler.