« Comment appréhender l’Afrique sans donner l’impression de se donner bonne conscience ? Comment éviter ce regard réducteur, de haut, prompt aux stéréotypes du style "africain = boat people" ? Un début de réponse est à trouver dans le passionnant "Celui qui se moque du crocodile n’a pas traversé la rivière". D’une simplicité redoutable, la pièce, portée par François Ebouele et Guy Theunissen, ne fait pas de grands discours mais raconte le parcours de deux artistes. L’un raconte ce que c’est que d’être un Blanc quand on va en Afrique et l’autre, ce que c’est que d’être un Noir en Belgique. Par ces deux histoires singulières, la pièce résume la relation complexe entre Europe et Afrique. » ( Catherine Makereel - Le Soir )

C’est l’histoire de la rencontre de deux hommes, François Ebouele et Guy Theunissen.

L’un est Camerounais, né en 1971, l’autre est Belge, né en 1963. Aujourd’hui, ils racontent leur traversée de la rivière : une interrogation sur notre mémoire, celle qui nous est propre et celle qui est commune à l’Histoire qui a marqué nos pays, nos communautés d’appartenance. Un spectacle où on rit, on pleure, on s’engueule, on s’embrasse, …. La vie quoi ! Pas de personnages, mais l’histoire de deux hommes qui tentent de trouver, armés de leurs différences, une vérité qui les rassemble.
 

« Celui qui se moque du crocodile, n’a pas traversé la rivière n’est que nuances et finesses. (…) Bien plus qu’une psychothérapie jouissive, ce spectacle est une superbe bouffée d’optimisme qui nous montre de façon éclatante que tout est possible, que la vie ce n’est pas que tout blanc ou tout noir. » (Muriel Hublet – Plaisir d’offrir )

« Imagé et naïf en écho au proverbe qui l’intitule, "Celui qui se moque du crocodile" est aussi prodige d’une belle complexité, se plongeant résolument dans les remous qui nous forgent. Et passant avec énergie, et souvent sans transition, du registre privé aux souvenirs collectifs, les reliant, observant leurs rapports et leurs différences. Avouons avoir redouté, un peu, le déballage de bonnes intentions. Et reconnaissons avoir goûté, beaucoup, à la finesse et la richesse des situations, à la puissance des évocations, à la pertinence des émotions. (…) Une traversée plurielle pour peut-être, enfin, "se sentir à sa place sur la terre". » (Marie Baudet - La Libre Belgique )